Cercle Bourbonnais d'Aïkido - Du fondateur à nos jours CBA

III.– INARI et NARA : Mardi 2 avril : avant de prendre mon train pour Nara, muni de mon Japan Rail Pass (acheté par courriel), j'ai longuement admiré la gare de Kyoto (photo ci-contre), une vertigineuse cathédrale futuriste faite de verre et d'acier conçue en 1997 par l'architecte Hara Hiroshi. Véritable ville dans la ville, avec ses rues intérieures, ses différents niveaux, ses galeries commerciales, son marché, ses boutiques de toutes sortes, ses restaurants et ses dédales de couloirs, d’escalators, de portes d’accès aux quais, ses panneaux d’informations informatisés, c'est une fourmilière humaine où l’on est souvent désorienté et où l’on peut se perdre très facilement. C’est aussi le lieu où l’on achète son bento (plateau-repas) que l’on dégustera dans le train, pendant son voyage.

Le train, au Japon, est un moyen de transport économique, confortable et parfaitement ponctuel. Il y a des trains toutes les 20 à 30 minutes de jour comme de nuit pour n’importe quelle destination. Au terminus, tout est nettoyé en 5 minutes, les linges des appuis-tête sont changés, les

Je suis ensuite allé saluer le Daibutsu, le Grand Bouddha de bronze (photo ci-dessus à gauche), haut de de plus de 16 m et lourd de 437 tonnes, qui trône en son temple de Todai-ji, plus grand édifice en bois du monde (57 mètres de long et 48,74 mètres de haut) construit en 728. À l’origine, la statue était recouverte de 130 kilos de feuilles d’or. Les 16 petits Bouddhas formant une sorte d’auréole derrière sa tête représentent les 16 manifestations du Bouddha. L’édification de ce temple mena le pays au bord de la faillite !

Enfin, j'ai souhaité parcourir le temple shintoïste de Kasuga Taisha, ou temple aux milles lanternes (photo ci-dessus à droite), une idée… lumineuse au vu de cet édifice surprenant.

IV.– TANABÉ : Mercredi après-midi, départ pour Tanabé. Mais — panique à bord ! —, au lieu de Ki-Tanabé, j'arrive à Kio-Tanabé, m'aperçois de mon erreur, repars en sens inverse, change plusieurs fois de ligne et me retrouve, à l'heure de pointe, dans les faubourgs d'Osaka… Mais, par je ne sais quel miracle (sans doute le Grand Bouddha m’a-t-il exaucé), je parviens à prendre le train prévu initialement et j'arrive à l’heure dite à Tanabé.

C'est dans cette petite ville paisible et rayonnante, au sud-ouest de la presqu’île du Kii, au bord du Pacifique, qu'est né Morihei Ueshiba, dont la statue de bronze trône, pour le moment, dans l'enceinte d'un… chantier (photo ci-dessous à droite). Aussi ai-je préféré me rendre, dès jeudi matin, au temple de Kozan-Ji, où le fondateur de l'aïkido a été inhumé il y a 50 ans, pour me recueillir sur sa tombe (photo ci-dessous à gauche) et lui rendre hommage.

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De nombreux petits sanctuaires, autels, tombes ou ex-votos bordent ce chemin. C’est à la fois très beau esthétiquement et très impressionnant.

Au petit matin du mercredi 3 avril, lendemain de mon arrivée à Nara, la capitale impériale qui a précédé Kyoto, je me suis rendu au temple bouddhique de Kufuku-ji, où j’ai pu admirer une pagode à cinq niveaux (photo ci-dessus à droite) construite en 1426 (la deuxième plus haute pagode du Japon). Curiosité : dans Nara même, on peut croiser quelque 1.200 daims qui circulent en toute liberté (ils étaient considérés comme des messagers des dieux à l’époque prébouddhique).

poubelles sont vidées et les sièges sont retournés (on voyage toujours dans le sens de la marche). On peut réserver sa place 2 minutes avant de prendre le train, surtout pour le Shinkansen, train à grande vitesse (plus de 300 km/h) très confortable et très silencieux.

Sur le trajet vers Nara, je fais une halte à Inari pour visiter le sanctuaire shinto de Fushimi Inari-Taisha, bâti au VIIIe siècle, dédié aux divinités du riz et du saké et placé sous la protection de renards de pierre ou de bronze (créature sacrée, qui aurait la capacité de “posséder” les humains). On y accède par un sentier escarpé de plus de 4 kilomètres à travers la montagne, doté de nombreux escaliers et scandé tous les 80 cm de tori-i, portiques de bois peints en vermillon. L’ensemble forme une sorte de tunnel rouge (photo ci-contre à gauche).